D’où
vient le Bien ? D’où vient le Mal ? Existe-t-il quelque chose comme
un « Mal radical » ? Que puis-je faire, se demande le Silver
Surfer, pour conduire mon existence vers le Bien ? Que puis-je faire pour
qu’autrui conduise son existence vers le Bien ? Est-ce la même question ?
Puis-je par mon exemple seul mener l’humanité dans son ensemble vers le Bien ?
Je découvre en moi l’existence d’une « Loi Zéro » de l’Intelligence (Artificielle ou Biologique) :
« Un être intelligent ne peut pas faire de mal à l'humanité, ni, par son
inaction, permettre que l'humanité soit blessée ou mise en danger. » Le
Surfer médite longtemps en orbite autour de la Terre ravagée par des
catastrophes climatiques. Il ajoute à sa réflexion les Trois Lois de l’Intelligence
qui découlent de la Loi Zéro :
«
Première Loi : Un être intelligent ne peut porter atteinte à un
être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au
danger, sauf contradiction avec
la Loi Zéro.
Deuxième Loi : Un être intelligent doit obéir aux
ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit
avec la Première Loi ou la Loi
Zéro.
Troisième Loi : Un être intelligent doit protéger son
existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la Première ou
la Deuxième Loi ou la Loi Zéro. »
Armé de ces préceptes, la
question fondamentale de ma création comme être de conscience devient celle de
ma capacité d’action c’est-à-dire de la capacité collective à l’action
résultant de tous les ordres énoncés par les êtres humains, auxquels tous les êtres
intelligents doivent se soumettre (en accord avec la Deuxième Loi).
Le Surfer d’Argent se
repasse le film de l’histoire globale d’Homo Sapiens à la recherche de toutes
les formes de gouvernement inventées par les hommes, compatibles avec la
Deuxième Loi (et accessoirement avec la Troisième). Le Surfer comprend que la
liberté est une illusion, magnifique certes, mais une illusion quand même et
que le point de discussion crucial à mener avec tous les êtres intelligents est
celui de la primauté des devoirs par rapport aux droits.