mardi 12 septembre 2017

The Ruins of Ancient Greece (le pseudo-Pausanias)


Extraits des récits de voyage de "Pausanias le Jeune" (dit aussi le "Pseudo-Pausanias") à pied, à bicyclette ou à cheval à travers la Grèce continentale et le Péloponnèse.



The Ruins of Ancient Greece 1/
The splendid remains of this steam-powdered engine were believed to drive passengers and lore in long cart lines across hundreds of miles. They were powered by coal, a mysterious mining mineral which triggered gradually in the air over the course of two centuries after being consumed, the rise of the Great Heatwaves to which the Ancient World was addicted and doomed until its ultimate collapse. According to the legends, as they were written by the Wise Men, old Carboniferous treasures proved to be a blessing and a curse to the rise and fall of the Ancients. Anyway, we can observe in front of this monstrous machine, the parallel lines of the railway system which was connecting the cities of ancient civilization. In that peculiar example of rusty ruins, this line linked Athenians to Corinthians at the time of the tyrant Tsipras, nicknamed "the Puppet".
Now, thanks to the wisdom and magic of our benefactors, humans don't need these primitive means to connect the castles of the worldwide urban ring. At these times of unimaginable antiquity, it took days or weeks to travel from Londinium to Constantinoupolis.
Some weird scripture on the walk we could not decipher: "Antifa". What could that be?
The third picture shows a restored temple to the Holy Queen of the Skies, a cult still vivid among the descendants of Ancient Greece.
- Pausanias the New, Voyage by feet, bicycle and horse through mainland Greece and Peloponnesus

2/
Nous avons trouvé d'autres traces de cette ligne de "cheval de fer" dans les ruines des cités antiques. Pourquoi celles-ci étaient-elles redoublées en certains endroits? Et quel est le sens des lignes jaunes que l'on voit à d'autres endroits? Une inscription magique pour contrer le mauvais œil peut-être qui, selon les légendes, faisait dérailler les machines à l'endroit surnommé "kakia skala"? (Κακιά σκάλα), "l'échelle maudite" à pic au-dessus du golfe Saronique, lieu dont nous avons pu constater la dangerosité. Le pied de notre mule était assuré mais nous n'en avons pas moins éprouvé un frisson sacré à voir les vagues furieuses de Poseidon se fracasser en contrebas sur les arrêtes aiguës des rochers.
Au cours de notre périple, nous avons également pu contempler une œuvre d'art qui dans sa fraîcheur et sa naïveté témoignait de la vie des anciens lors de l'insouciance des jours de fête. D'après les calendriers en usage nous avons toute raison de penser que ces danses étaient quasi contemporaines de l'effondrement de la civilisation antique à un ou deux siècles près, autant dire rien.
Enfin, nous avons fait halte dans une auberge pour fuir l'intense chaleur qui nous trouait la peau et avons fait connaissance avec "O Boubys" (O Μπουμπγς), sympathique compagnon lui aussi quelque peu assoupi...
Pausanias le Jeune, Voyages etc...

3/
The journey of Pausanias the Young goes on unabated through the desolation of what once was mighty Greece, the heart of civilization.
Not long ago, wandering away from the sleeping city of Megara, we discovered the remnants of a monastery and could not find to whom it had been consecrated. All relics and scriptures were gone inside; only this curious sign remained visible on the entrance porch : “Don’t worry Beyon CE”. We searched on our pocket idiomatic dictionary and the only reference was pointing to a song named “Don’t worry BE Happy”. It is well possible this Beyon CE (or Beyoncé) was a local variant of the pursuit of happiness theme to which all mankind seemed addicted in the ancient times – something our scientists claim lead to the ultimate collapse of ancient civilization, because (quoting): “how could individual happiness objective for everyone from seven + billion of people not collide with seven billion other objectives and lead to chaos, waste, pollution and the like?” Some basic logic was missing from the mindset of our ancestors, they would have been able to understand that the world was one, belonged by equal right to all living creatures irrespective of their taxa, species or genre and that the supply of natural goods was severely limited, leading to harsh competition and wars of attrition unless managed for the collective good. “The pursuit of happiness” at individual level is one of the most deceptive ideas ever created; only the collective happiness makes sense. A five-year’s child going today to one of our basic grammar schools understand immediately the fundamental equation of survival and the principles of oikos logos, but our ancestors obviously didn’t catch it.
On this area they were numerous examples of industrial architecture left abandoned. Some nomads were roaming within, forming compact bands of armed men. I went my way wisely upon my mule and did not touch upon them.
- Pausanias, Voyages …

4/
Un peu en contrebas des ruines industrielles, sur la ligne abandonnée du chemin de fer, nous avons vu une curieuse cabane peinte, probablement l’ancien poste du chef de passage. On raconte (d’après un apocryphe de Xanthippe le borgne qui vivait sous le tyran athénien Tsipras) que ces postes de garde servaient à collecter une taxe sur toutes les marchandises ainsi que sur les personnes et que le peuple grondait sous une pression fiscale telle que le monde n’en avait jamais connue d’aussi écrasante. Il nous semblerait pour le moins curieux que les voyages de l’époque fussent aussi souvent interrompus par des haltes et des opérations de rançonnement, car c’est bien ainsi qu’il faudrait nommer le transfert de propriété indue des particuliers vers l’État au-delà de l’impôt légitime (n’oublions pas que toutes les révolutions de l’Antiquité furent en fin de compte menées pour des raisons d’injustice fiscale), nous avons en effet put observer au cours de notre périple de nombreux points de passages similaires et avons calculé qu’il aurait fallu trois à quatre jours aux trains à vapeur pour relier l’Attique aux cités du Sud du Péloponnèse, s’ils avaient en effet du s’arrêter à chacune de ces haltes forcées où (toujours d’après Xanthippe le borgne ou son écrit apocryphalique) des mercenaires armés de piques et de kalachnikov montaient sans ménagement dans les wagons et arrachaient du cou même des dames de la bourgeoisie athénienne leurs colliers d’or, d’ambre et de platine, à titre « d’avance sur l’impôt destiné à rembourser les intérêts des emprunts de l’État auprès de l’Eurogroupe ». Nos recherches indiquent que cette mystérieuse entité maléfique de « l’Eurogroupe » régnait en despote absolu sur les destinées de la Grèce et que les tyrans qui se succédèrent au palais du Zappeion étaient à juste titre affublés de l’épithète peu honorable de « malakidès » ou de « poustidès tous Germanous ». Par contre il nous a été difficile de localiser le lieux d’où cette entité d’Eurogroupe exerçait son influence démoniaque, certains prétendent qu’elle est maintenant engloutie sous la montée des eaux qui a balayé tout le nord-ouest du continent au cours des deuxièmes et troisièmes siècles après la Chute.
L’esprit rempli de ces histoires qui sont, disons le honnêtement, peu vérifiables, nous nous sommes approchés de cette cabane peinte et y avons découvert un ermite du nom de Paul ; c’est lui l’artiste qui a peint le visage attribué à un certain Jésus (ou Iessous ou encore Yeshouva ou encore Ichtus) et qui survit là, dans le dénuement le plus absolu, des maigres offrandes en nourriture des fidèles des environs (l’individu était en effet tout nu et sa cabane ne contenait strictement rien). La cabane est devenue expliqua-t-il dans une langue fleurie de métaphores, un lieu réputé pour les cultistes du Poisson (nous ignorons s’il s’agit d’une variante du Dieu Poséidon ou d’un mythe plus récent consécutif à la montée globale des eaux sur la planète) et au moment de prendre congé de lui, ce Paul tendit un index dans notre direction et d’une voix brûlante nous lança des anathèmes et d’autres anacoluthes perfides car nous n’avions rien eu à lui offrir que le plaisir de notre écoute et de notre conversation. Nous avons mis fin à ses interjections en fouillant dans notre besace et en lui donnant une pièce de monnaie en argent. Ses yeux se sont alors allumés de convoitise et il nous a béni dans toutes les langues du monde. C’est alors que nous avons remarqué une brique mal scellée dans le fond de la cabane d’où brillaient de curieux reflets de métal. Voilà donc où ce coquin conservait des trésors sonnant et trébuchant peu compatibles avec la figure du pauvre qu’il présentait aux paysans des environs, en fait plus pauvres que lui.
Après quoi, nous avons longé une corniche en haut de la mer et notre route se trouva bloquée par la grille d’un tunnel. C’était donc là que se trouvait probablement une des entrées des fameux abris creusés dans la montagne où la population s’était réfugiée lors de l’Effondrement. Ne trouvant pas moyen d’y forcer l’entrée, les pas de notre mule nous ont sagement remis dans la direction opposée et notre voyage paisible s’est poursuivi parmi les ruines du monde antique.
- Pausanias le Jeune, Voyages etc...

/5
Pausanias returning to his country is leaving aside the narrative of this journey; he will someday resume his discovery of Ancient Greece and for the moment being gives his last impressions.
After we left the man calling himself "Paul, the Apostle" on the railway line in the hills, we went down for a refreshing walk along the seashore. There, we saw a building of decent proportions, large enough to handle maybe 2000 or 3000 people, recently erected, made of concrete, glass and steel, which caused us a pleasant surprise among the landscape of so many scattered ruins we had already seen in that bleak area. A sign at the entrance displayed the name of this site, which reminded us of a quotation in the book of a distant traveler on the radioactive plains of the part of what was a long time ago the 'Kingdom of Nevada' in the New World. We provide this quote by heart, all mistakes resulting from our poor memory: "and there we walked into the magnificent desolation of the five miles long Strip of Ancient halls of fame and glory all devoted to the God of Random, which names still resounded in the desert. Millions of people roamed as mad within this endless Empire of the Games spending their fortune, their mental health, their families, their honor for devotions and endless clicking and blinking prayers within the temples of : The MGM Grand, Luxor, Camelot, The Bellagio, The Sands, Paris, The Mirage, Mandalay Bay,..."
The description of the site proved curious, αιθουσες δεξιωσεων meaning "halls of devotion". In a sense that was a description matching perfectly the comment of this distant fellow traveler. Our curiosity hit we tried to enter into that Mirage only to find ourselves trapped into the confusion of a glass labyrinth and to hear malevolent words flying from nowhere : "liar, liar, this belongs to me, it's my precious, my only precious, you liar, you mean, you unkind to me..." and so on it went until I heard clear laughs of people who told me afterwards to go away because I was "not worthy for the Game".
This observation concludes this current book of Pausanias the Young, Voyages...



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