« Et, puisque pouvoir et liberté sont en fait
synonymes à l’échelon de la pluralité humaine, il s’ensuite que la liberté
politique est toujours limitée. »
Hannah Arendt, La
vie de l’esprit (II. Le vouloir), PUF coll. Quadrige, 1981, 2014, p. 524
« Tout homme qui s’ingénie à être supérieur
aux autres êtres animés doit faire un suprême effort afin de ne point passer sa
vie sans faire parler de lui, comme il arrive aux bêtes, façonnées par la
nature à regarder la terre et à s’asservir à leur ventre. Au contraire, chez
nous autres hommes, la puissance d’action réside à la fois dans l’âme et dans
le corps : à l’âme nous réservons de préférence l’autorité, au corps l’obéissance :
l’une nous est commune avec les dieux, l’autre avec les bêtes. Aussi, me
paraît-il plus juste de chercher la gloire en faisant appel à l’âme plus qu’au
corps, et, puisque la vie même dont nous jouissons est brève, de faire durer le
plus possible le souvenir qu’on gardera de nous. Car la gloire qui vient de la
richesse et de la beauté est mobile et fragile, mais la vertu demeure glorieuse
et éternelle. »
Salluste, Conjuration
de Catilina, GF-Flammarion, p. 29
Le texte suivant est la version abrégée, pour le
blog, d’une recension à paraître dans le numéro de Juin 2017 de la Revue interdisciplinaire d’études
juridiques (Université Saint-Louis – Bruxelles)